Le nouveau contrat-type de syndic concerne toutes les habitations en copropriété, qu’elles soient gérées par des syndics professionnels, bénévoles ou coopératifs. Tous les contrats signés ou renouvelés depuis le 2 juillet 2015 doivent respecter la nouvelle réglementation.
En France, près de 8,4 millions de logements sont actuellement en copropriété. Afin de faciliter la lisibilité des contrats des syndics pour les copropriétaires et de cesser les abus de facturation des syndics, la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) a mis en place un nouveau contrat-type de syndic. Cette loi a posé le principe d’une rémunération forfaitaire pour les actes de gestion courante et a prévu que soient définies limitativement les prestations particulières ouvrant droit à rémunération complémentaire.
Un décret définit le contenu de ce contrat-type et comporte un modèle auquel doivent se conformer tous les contrats des syndics conclus ou renouvelés depuis le 2 juillet 2015. Il précise un cadre auquel les parties ne peuvent déroger. Elles peuvent simplement en aménager le contenu.
L’obligation d’établir un contrat conforme à un modèle type concerne tous les syndics.
Le syndic professionnel doit indiquer qu’il remplit les conditions requises pour exercer sa profession et mentionner les informations qui s’y rapportent. Le syndic bénévole ou coopératif doit mentionner les éventuelles conditions de sa rémunération et de remboursement des frais nécessaires engagés pour l’accomplissement de sa mission.
Le contrat rappelle la mission du syndic : il est mandaté par les copropriétaires pour assurer la gestion administrative, technique, financière et comptable de la copropriété conformément à la loi (Article 18). Il peut prétendre à une rémunération au titre de cette mission, dans les conditions définies par le contrat.
Le contrat doit préciser, par ailleurs, la date de prise d’effet et celle d’échéance, ainsi que les modalités de désignation, de démission et de révocation du syndic.
Dans le cadre de sa mission, le syndic accomplit des actes de gestion courante et d’autres relevant des prestations particulières.
L’ensemble de ces prestations, figurant en annexe du décret du 26 mars 2015, est défini non limitativement pour les prestations de gestion courante et limitativement pour les prestations particulières donnant lieu au versement d’honoraires complémentaires.
Le syndic doit préciser dans le contrat les jours et heures ouvrables pendant lesquels il assure sa mission auprès de la copropriété et l’accueil physique et/ou téléphonique des copropriétaires.
Désormais, la rémunération du syndic est déterminée de manière forfaitaire pour les actes de gestion courante. Le montant des honoraires demeure librement négocié entre le syndic et les copropriétaires.
Le syndic peut aussi prétendre à des honoraires supplémentaires s’il accomplit des prestations particulières limitativement énumérées par le décret du 26 mars 2015.
Si la copropriété réalise des travaux, la rémunération doit alors être exprimée en pourcentage du montant hors taxe de ces travaux, avec un taux dégressif selon leur importance. Son montant est décidé par les copropriétaires lors de l’assemblée générale au cours de laquelle les travaux sont décidés.
Le contrat et la rémunération du syndic sont soumis à l’accord des copropriétaires réunis en assemblée générale, le vote intervenant à la majorité absolue (majorité des voix de tous les copropriétaires).
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