En 1865, le syndicat des relieurs créé par Eugène Varlin et Nathalie Le Mel réclame et obtient l’égalité de salaire entre les femmes et les hommes... Le livre d'Eugène Kerbaul réédité retrace la vie de Nathalie Le Mel, dirigeante de la Commune de Paris, révolutionnaire féministe.
Eugène Kerbaul, typographe et journaliste, communiste et grand résistant a su mettre en valeur le rôle de militant du peuple, souvent méconnu, de notre histoire politique et sociale. Nathalie Le Mel en fait partie. Née en 1826 à Brest, d’un père ouvrier corroyeur en tannerie, elle a pu bénéficier d’une scolarité solide qui lui permit d’ouvrir, avec son mari, une librairie et un atelier de reliure à Quimper.
En 1861, elle partit pour Paris et rencontra de nombreux révolutionnaires dont Eugène Varlin. Elle participa à la Commune de Paris en 1971 où elle fut dirigeante de l’Union des femmes pour la défense de Paris et le soutien aux blessés. Avec Louise Michel, qu’elle a suivi en déportation, elle fut une figure marquante du combat des femmes dans le mouvement ouvrier du XIXe siècle.
Elle participa autant à l’action de son époque qu’à l’épopée des idées révolutionnaires d’une période riche en imagination, dont nous sommes toujours les enfants, pour s’éteindre, dans la misère et l’indifférence, en 1912.
Yvon Huet
Nathalie Le Mel, une communarde bretonne révolutionnaire et féministe
EugèneKerbaul, 2014, éditions Le Temps des Cerises, 12 €.
Une bande dessinée va être consacrée à Nathalie Le Mel (parution en mars 2017), dessinée par Laetitia Rouxel sur un scénario de Roland Michon.
La vie de Madeleine Riffaud est un hommage à la résistance sous toutes ses formes et en toutes circonstances. Nous lui avons demandé de revenir sur les épisodes marquants de cette vie incroyable.