Roger Boissay a commis sa première grève à 11 ans, en 1935. Son père, ouvrier dans une entreprise de la métallurgie de la région parisienne, avait demandé à ses deux fils de ne pas aller à l’école un jour de grève et de manifestation contre les menaces des ligues d’extrême droite. Issu d’une famille de gauche son parcours de militant syndical a sillonné les grandes luttes sociales du XXe siècle.

Parmi les nombreux événements dont il a été un témoin actif, mai 68 occupe une place particulière. L'occasion pour nous de l'interroger sur le déroulement des événements et notamment comment s'est préparée la journée d'action et de grève du 13 mai qui a embrasé les entreprises et le pays. Ce qu'il nous en dit est particulièrement instructif.

Roger a fait bien d'autres choses, il nous raconte comment il a initié la fête de l'Union départementale CGT de la Nièvre et celle des retraités. Ou comment mêler les joies de la rencontre et les difficultés de la lutte en invitant largement celles et ceux qui partagent tout ou partie de nos espoirs et nos actions.

Dans cet ouvrage Roger Boissay nous livre ses expériences, du Front populaire à son engagement dans la résistance, des camps de travail en Allemagne à la Libération, de la création au mouvement de la paix à l'appel de Stockolm contre la bombe atomique. Dans son département, la Nièvre, il participe à la marche du pain à Fourchambault en 1947, aux grèves des mineurs de la Machine en 1948, 1973 et 1974, et à toutes les luttes pour l'amélioration des salaires et des conditions de travail des salariés nivernais.