Il fallait faire barrage au fascisme. C’est fait. Emmanuel Macron a indiqué avoir « entendu les messages » mais il maintient ses projets réactionnaires notamment en direction des retraités. La riposte n’attend pas.
Pourquoi ne pas l’avouer ? En écoutant le résultat du deuxième tour de l’élection présidentielle, j’ai poussé un grand « ouf » de soulagement. Le danger mortel représenté par Mme Le Pen était écarté. Je dis bien écarté pour le moment et non éliminé.
Les presque onze millions de bulletins de vote portant le nom de la candidate du Front national ne peuvent être oubliés, une fois le rideau électoral fermé. Il existe dans notre pays des hommes et des femmes tellement désespérés, tellement en colère, tellement sans perspective, tellement malheureux qu’ils voulaient, selon leurs propres termes, « renverser la table » sans comprendre qu’en votant pour Le Pen, ils s’engouffraient dans le pire.
On aurait tort d’en rester là. C’est dès aujourd’hui qu’il faut construire le rempart contre les idées fascisantes, contre la haine de l’autre, dans l’intérêt des plus humbles. Cela passe d’abord par une véritable politique de justice sociale, de développement des services publics de proximité, une action déterminée en faveur de l’emploi et une démarche de solidarité intergénérationnelle. Sans cela, la longue file des électeurs du Front national, lors des prochaines consultations électorales, continuera de s’allonger et de grandir.
Ce n’est pas le chemin que s’apprête à prendre M. Macron. Il a indiqué dans son premier discours avoir « compris » les messages des votes en sa faveur tout en maintenant ses projets économiques et politiques réactionnaires. S’il poursuivait dans cette voix, il roulerait en fin de compte pour le Front national, prolongeant ainsi la machiavélique opération de promotion en faveur des Le Pen initiée, il y a trente ans, par François Mitterrand.
Macron est un jeune président déjà vieux. L’ex-banquier, ancien conseiller puis ministre de Hollande confirme vouloir maintenir la scélérate loi sur le travail et gouverner par ordonnances. Il faut lui rappeler que - comme des millions d’autres - le bulletin que j’ai utilisé pour barrer la route au fascisme n’est pas ma voix.
M. Macron et ses amis doivent savoir qu’ils ne pourront pas mener leurs plans sans opposition. Dès le mois de juin prochain, en votant lors des élections législatives et dès demain dans les entreprises, dans les facs, les lycées et dans la rue.
José Fort
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